Sagesse ratée – 4

Pour lire les trois parties précédentes de la série Sagesse ratée:
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Il faut avouer, car, en dissimulant nos émotions, nos caprices et nos espérances, on finit, tragiquement par se blesser. Il faut convaincre les autres du fait de l’enfer qu’ils sont. Ils doivent obligatoirement, et donc naturellement, partager avec nous aussi bien le mal que le bien qui pouvant nous toucher à n’importe quel moment. Il faut que le monde réponde cette fois-ci, sinon c’est l’absurde, l’absurdité du destin, l’étrangeté.

Il faut qu’on appelle le monde à nous écouter, certes, mais il faut de même, chose qui a été abimée ou indiquée sous une forme incompréhensible peut-être ou mal interprété de notre part- inciter, obliger les autres, c’est-à-dire le monde, à nous écouter. Reste à découvrir l’essence de cette « obligation » qui n’est que- pour quelques philosophes– une transgression grave au niveau de la liberté individuelle, personnelle voire existentielle dont profite et devrait profiter tout être humain, raisonnable !

Si le monde n’est pas disposé à répondre au moment de l’appel. C’est-à-dire, si le monde n’arrive pas à être en mesure du besoin ou de la nécessité qui gène celui qui appelle, c’est-à-dire celui qui demande de l’aide, il est question ici d’une grande erreur dont celui qui appelle n’est que relativement responsable.

D’une autre façon, tous ceux qui souffrent ont inéluctablement besoin de consolation, d’aide, une espèce d’aide qui peut être un simple sourire. Pire encore, en imaginant la simplicité du sourire, qui ne dure qu’une seconde voire deux, en imaginant également l’effort que peut émettre une personne pour sourire, il nous s’avère que c’est vraiment une simple affaire : chose qui dérange énormément- si on ne dirait pas que c’est le centre de toute l’affaire- les nécessiteux et les misérables !

L’obligation dont on parle alors, peut se comprendre facilement dans ce cas là : les nécessiteux et les misérables devront obliger les autres- le monde- à les écouter et donc les aider !

La misère est pire ! La nécessité est détestable ! Les nécessiteux et les misérables sont incités à inciter le monde à réagir devant ce sort puissant qui leur prive de vie : on ne doit pas seulement réussir un simple sourire qui peut être falsifié, mais essayer de soumettre ce sourire à des causes réelles et logiques. C’est la seule chose pouvant irrésistiblement déterrer une personne dont la cause de tristesse est une vie misérable, de l’enfer qu’il vit.

Photo expressive

La misère et la nécessité augmentent le niveau de pitié que peuvent ressentir les aisés à l’égard des affaiblis socialement. Etre sujet de pitié nuit à la dignité humaine, sans doute. Aucun être humain n’est censé, forcé, d’être faible. Sa nature humaine le veut comme ça : fort !

Paradoxalement, ce sont les soi-disant sages de nos jours qui rendent les gens misérables et nécessiteux ! C’est pour cette raison, me parait-il opportun de le dire, que les grands philosophes avaient écrit des chefs – d’ouvres. Un chef d’œuvre – Les liaisons dangereuses par exemple, ou l’étranger- sont le fruit d’un effort rationnel extrêmement fatiguant. Or, nos sages ne veulent-ils pas de lassitude, c’est pourquoi ils profitent des privilèges des innocents qui se sont convertis, par la suite, en des misérables et nécessiteux. C’est totalement l’effet direct de l’ignorance. Quand on ignore une simple réponse, lors d’un entretien d’embauche par exemple, on devient naturellement menacé par l’échec.

Si le monde contient de la vraie sagesse humaine, ou, s’il contient une seule forte sagesse, la guerre ne sera pas. Les aisés commettent de ce fait une erreur. Quand les non misérables monopolisent les biens des innocents, la sagesse s’auto détruit automatiquement. Elle manque de résistance, du fait qu’elle est disposée à fonctionner à des niveaux plus supérieurs, qui dépassent le simple fait de voler ou violer les droits des autres ; elle est disposée à perfectionner le comportement humain, et ne peut, de par sa nature, fonctionner parfaitement à des niveaux inférieurs, sinon, elle perd de sens et poids aussi !

Sagesse ratée – 4

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